Que celui qui a combattu, n’ait
pas la crainte du jugement,
Vaillance et bravoure pèsent
plus que les mots à l’heure du trépas.
Et, pour une fois, le Juge
qui jugera celui qui a été condamné ici-bas,
Lui donnera en récompense
la cassation éternelle.
Que les Simon de Cyrène qui
ont porté leurs Croix,
Que les innocents condamnés
depuis la nuit des temps,
Ceux qui sont morts
souillés, ceux qui sont morts dans l’oubli,
Ceux qui sont disparus,
ceux qui sont morts sans voix,
Les miséreux, les infirmes,
les malades,
Le cul-terreux, les
avortés, les diffamés,
Ceux qu’on supprime d’un
geste dit chirurgical,
Viennent tous t’accueillir
par milliers.
Que celui qui a souffert en
son corps en sa chair l’enfer des privations,
Celui dont on a vu couler
les larmes,
Mort de soif et de faim prisonnier
de son lit d’hôpital,
Soit rassasié et reçoive l’honneur
des armes.
Et aussi,
Que tes bourreaux travestis
en médecins, experts et hommes de loi,
Ceux qui se sont tus et
ceux qui ont trop parlé,
Ceux qui en souhaitant ta
mort ont, paradoxe, souffert avec toi,
Soient tous pardonnées par
ta passion et par ta croix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire