jeudi 11 juillet 2019

Honneurs aux braves ! (In memoriam Vincent Lambert)






Que celui qui a combattu, n’ait pas la crainte du jugement,
Vaillance et bravoure pèsent plus que les mots à l’heure du trépas.
Et, pour une fois, le Juge qui jugera celui qui a été condamné ici-bas,
Lui donnera en récompense la cassation éternelle.

Que les Simon de Cyrène qui ont porté leurs Croix,
Que les innocents condamnés depuis la nuit des temps,
Ceux qui sont morts souillés, ceux qui sont morts dans l’oubli,
Ceux qui sont disparus, ceux qui sont morts sans voix,

Les miséreux, les infirmes, les malades,
Le cul-terreux, les avortés, les diffamés,
Ceux qu’on supprime d’un geste dit chirurgical,
Viennent tous t’accueillir par milliers.

Que celui qui a souffert en son corps en sa chair l’enfer des privations,
Celui dont on a vu couler les larmes,
Mort de soif et de faim prisonnier de son lit d’hôpital,
Soit rassasié et reçoive l’honneur des armes.

Et aussi,

Que tes bourreaux travestis en médecins, experts et hommes de loi,
Ceux qui se sont tus et ceux qui ont trop parlé,
Ceux qui en souhaitant ta mort ont, paradoxe, souffert avec toi,
Soient tous pardonnées par ta passion et par ta croix.


mercredi 3 juillet 2019

Donnez-nous Seigneur!


"Je regarde donc dans l’Eglise deux sortes de persécutions, la première en son commencement et sous l’empire romain ou la violence devait prévaloir, la seconde à la fin des siècles ou sera le règne de la séduction" (Boussuet). 

"On veut toujours combattre le mal à la place ou il se trouve, on ne s’inquiète nullement du point où il prend son origine et d’où il exerce son action" (Goethe).

L’action du mal, telle qu’elle se déploie aujourd’hui trouve sa source, ses racines profondes et son inspiration, dans le Mal. 

J’insiste avec cette idée qui n’est guère plus beaucoup prêchée en chaire car à vrai dire il n’y a plus de chaires, ni de prêches d’ailleurs, -les quelques babillages et lieux communs vernis par une couche de psychologie de quartier ne pouvant recevoir ce nom-, que le Diable a infesté notre monde et le domine.

Il exerce par les trois concupiscences de la chair, des yeux et de l’orgueil des richesses, son action. 

Il est le maître à qui beaucoup servent sans le savoir et, même, sans le connaître. 

Le monde est infesté et les esprits des ténèbres l’assaillent à la vitesse d’un faucon qui plonge sur sa proie.

Ce qui me permet d’affirmer cela n’est pas la présence du pèche qui existe dans nos âmes et dans le monde, conséquence de la chute première, sinon l’omniprésence du mensonge dans un monde qui ne va pas comme il faut.

Le mensonge, et non pas le péché, est l’apanage ultime du Démon. 

Le Diable est le Prince du monde et, en même temps, le Prince du mensonge. Car s’il s’oppose à Dieu ce n’est pas tellement pour répandre le mal mais plutôt pour prendre sa place. Devenir à la place de Celui qui est. Dieu étant la Vérité suprême, la qualité suprême du Diable reste le mensonge. C’est tout ce qui lui reste, c’est tout ce qu’il a su emporter avec lui dans sa chute infernale précipité sur le monde par le cri de Michel : Quis ut Deus !
 
Le démon est le grand Séducteur. Il souhaite que tous deviennent comme Dieu. 

Tous des dieux. 

C’est exactement ce que propose notre temps à l’homme moderne. Vit, jouis, selon tes désirs et tes pulsions. Choisis ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. La mort et aussi la vie. Le plaisir sans l’enfantement et l’enfantement sans la filiation. L’acte sexuel découpé de toute force créatrice ; une sorte de parodie des corps qui s’enlacent mais ne se rejoignent plus tellement chacun est plongé dans ses propres envies et ses plaisirs égoïstes. Coupe, écartèle, tranche, quitte la vie à ce bébé, à ce vieillard, à ce miséreux qui ne peut même plus marcher et dont le coût financier reposera sur les épaules des hommes forts. Trucidez donc l’enfant dans le ventre de la mère, sans importer si cela trucide aussi l’âme de celle-ci. Tuez le vieux qui ne sert à rien puisqu’il ne rapporte même plus son pain. 

Mais pourtant l’homme ne vit pas seulement de pain. Tuez donc les mots, tuez le sens de la parole. Tuez le logos pour qu’en coupant l’homme de tout raisonnement, il s’enferme dans des pulsions animales et soit la proie de la danse orchestrée par la symphonie démoniaque mise en place sous nos yeux.

Nous sommes infestés. Nous sommes peut-être même possédés par le Séducteur qui rode comme un lion en cherchant à qui dévorer. Notre monde est devenu le sien. Il siège et règne dans tous les pays et impose sa volonté qui n’est autre chose que le détournement de l’âme de l’homme du bien, du vrai et du beau. 

Ainsi, notre monde s’enlaidit et s’enfonce dans des drames épouvantables où la charité n’a plus le droit de cité, et où le mensonge, l’adulation et la séduction restent maitres de toutes les consciences.

Il y a, ou il y avait, un rempart. Une digue qui freinait la déferlante du Mal. Un pouvoir spirituel plus fort que celui du Diable. Une bénédiction fondée sur une pierre. Une pierre fondatrice. Une pierre sur laquelle était bâtie l’Eglise. Une pierre a qui a été confié le « Non praevalebunt »

Le rempart cependant s’effrite. Il semble faire eaux de toutes parts et il est pris au terrible piège de la séduction. Il parle d’égal à égal avec le monde et le monde et son maître le lui rendent bien. 

L’esprit, et plus encore, de Satan s’est infiltré au Vatican et une fumée, non bianca, s’échappe par toutes les fenêtres. 

Est-ce cela mon Dieu l’abomination de la désolation que Vous nous avez annoncé ? Serons-nous mon Dieu, les derniers chrétiens à croire et espérer en Vos paroles de Vie éternelle et non pas dans les solutions mondaines ? 

Sommes-nous Seigneur assez dignes d’être encore des soldats du Christ pour livrer, sous votre étendard, l’ultime bataille ? 

Je ne sais Seigneur, mais mon âme est triste jusqu’à la mort de voir le champ de ruines tout autour de moi. 

Alors Seigneur donnez-nous la force, de croire encore malgré la Séduction. De ne pas sombrer dans les embuches du Démon. Donnez-nous la force de dire la Vérité. Haut et fort. Sans compromission, sans soucis du quand dira-t’on. 

Donnez-nous Seigneur la grâce d’espérer encore, comme Marie au pied de la Croix. Donnez-nous Seigneur la joie d’un Saint Thomas More en montant à l’échafaud et donnez-nous surtout Seigneur la confiance d’une Jeanne d’Arc pour délivrer notre monde du mal.

Che cosa è l’uomo? Un itinerario di antropologia biblica

    Le dernier rapport publié (pour l'instant en italien seulement) par la Commission Biblique Pontificale précise: "une nou...