Il le dévore, en silence, de l’intérieur.
La mise à jour de l’Église 2.0, est en cours.
Lors du prochain synode sur l'Amazonie, la question de l'ordination des hommes mariés sera bien présente et discutée.
Bien entendu, il ne s'agit que d'une exception pour les régions reculées du globe tels que
"Si le célibat est évoqué comme un «don pour l’Église», la question de l’ordination sacerdotale d’hommes mariés, dans les zones les plus reculées, de préférence des indigènes, est posée à condition qu’ils aient une famille stable et qu’ils puissent assurer les sacrements et le soutien à la vie chrétienne"(https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-06/instrumentum-laboris-synode-amazonie-eglise-cri-des-pauvres.html).
Est-ce que quelqu’un au sein du Vatican est capable de donner une définition de famille stable? Je suis marié depuis bientôt 13 ans. Avec une femme (il n'est pas inutile de préciser cela par les temps qui courent). Toujours la même. Nous avons 5 enfants. A ma connaissance, nous sommes fidèles. Pas d'amants de part et d'autre, pas de vie libertine, ni de trouple, ni quoi que ce soit. Est-ce cela une famille stable? Je ne crois pas. Certains diront que cela est une famille bourgeoise et ennuyeuse. Peut-être. Mais, en aucun cas, stable. La stabilité est l'équilibre permanent, alors que la famille est le déséquilibre institutionnalisé.
Tous les matins, chaque jour, j'ai l'impression de recommencer à construire à nouveau la stabilité de notre famille et, chaque, nous luttons avec ma femme pour maintenir cette stabilité. Mais la famille n'est jamais stable. C'est le lieux de toutes les luttes, passions et larmes et, bien entendu, aussi, des joies, amitiés et réconfort. Le mariage ne peut pas être stable. Car les époux ne sont pas deux points figés qui viendraient soutenir une structure immuable, mais deux êtres qui renoncent, autant qu'ils peuvent à leurs égoïsmes, pour ne devenir qu'un. Il faut mourir à soi pour porter du fruit. C'est bien là que réside le mystère du mariage, qui lorsqu'il est chrétien sublime les renoncements de l'un et l'autre des époux dans l'unité centrale de la Croix et la joie de la Résurrection. Comme le disait GKC le mariage est une institution en crise permanente. A chacun les grâces pour solutionner ses crises comme il le peut.
Il restera, du pontificat actuel, que toutes les variations à la tradition de l’Église auront été introduites par la synodalité et le concept, bien moderne, d'exception à la régle. Nous l'avons bien vu avec les Amours de Lætitia qui a démocratisé l'accès à la Sainte Communion en laissant de côté toute notion de sacrilège et ce dans le monde entier. Nous le verrons, il me semble, avec l'Amazonie dont les eaux, -par les mystères de la géopolitique vaticane actuelle-, risquent fort de se déverser dans le Rhin.
